Des professionnel.le.s polyvalents au service de la recherche et de l’enseignement 

L’APPUSB représente aussi les professionnel.le.s. Moins nombreux que les professeur.e.s et les professionnel.le.s-enseignant.e.s, les professionnel.le.s ont des qualifications et des expertises qui sortent de l’ordinaire et ils occupent des postes clés parfois méconnus mais essentiels au bon déroulement de la recherche et de l’enseignement. 

Qui sont les professionnel.le.s à l’USB ?  

Les professionnel.le.s occupent des postes variés dans toute l’université : on les retrouve à la bibliothèque, aux archives, ou encore dans les laboratoires de sciences expérimentales. Et leurs tâches ? Tout aussi multiples ! À la bibliothèque et aux archives, ils assurent, entre autres, le maintien et le développement de collections de documents, la formation sur les compétences informationnelles, le soutien à la recherche et bien plus encore. Du côté des laboratoires, les professionnel.le.s s’occupent aussi d’un volet important de formation, soit en santé et sécurité, attestent que les laboratoires et leurs usagers respectent les législations en vigueur, gèrent les processus d’achat de matériel scientifique ainsi que l’entretien d’équipement spécialisé. Leurs descriptions de tâches sont variées, multiples, et ne se ressemblent pas. L’expertise qu’ils et elles développent dans le cadre de leurs fonctions sont essentielles pour que les membres du corps professoral et les chercheur.e.s de notre institution aient tous les outils nécessaires pour atteindre les meilleurs standards. Les professionnel.le.s ont aussi un impact direct sur la population étudiante puisqu’ils garantissent qu’elle dispose des meilleurs outils pour réaliser leurs études et leurs projets à la hauteur de leurs ambitions.  

Plusieurs d’entre eux sont également des intervenants clé directement dans les salles de classes, parfois parce qu’ils ou elles enseignent certains cours ou agissent en tant qu’intervenant.e principal.e pour l’acquisition de certaines compétences prévues dans le cursus académique (compétences informationnelles, compétences en santé et sécurité dans les laboratoires, etc.). Justement parce qu’ils et elles comprennent et vivent aussi la réalité de l’enseignement des professeur.e.s et des professionnel.le.s enseignant.e.s avant, pendant et après les cours, les professionnel.le.s sont capables d’adapter les services, les collections, les équipements, les interventions, les espaces, les activités, etc. pour mieux répondre aux besoins clés de la vie académique sur notre campus.  

Disponibilité, flexibilité et dévouement 

Malgré ces tâches et ces rôles bien uniques, il reste quand même un point commun qu’on peut reconnaître à tous les professionnel.le.s : leur disponibilité, leur flexibilité et leur dévouement. La nature de leurs responsabilités et leur réalité de souvent être les seul.e.s à avoir une certaine expertise sur le campus font en sorte qu’ils et elles doivent souvent adapter leur horaire de travail régulier pour répondre présent.e.s pour les étudiant.e.s et les membres du personnel lorsqu’ils et elles en ont besoin : « Je n’ai aucune semaine type. À chaque fois, c’est un chaos différent, » confirme un.e professionnel.le.  

C’est le désir de répondre à l’appel, de répondre aux besoins du plus grand nombre possible, de venir en aide et de contribuer le plus possible à la réussite académique qui fait qu’il est toujours très difficile de dire non. Et cette conscience professionnelle mène même à compromettre des vacances, à demeurer « sur appel » et à changer des dates de congé ou un horaire de travail selon les besoins de l’institution plutôt que selon d’autres contraintes ou préférences personnelles. 

Les champion.ne.s des « autres tâches connexes » 

Peut-être cela vient-il du fait qu’ils et elles ont des tâches uniques, ou bien qu’ils et elles ont des compétences éclectiques qui sortent de l’ordinaire, ou encore que leurs rôles sont perçus comme plus obscurs et méconnus, mais les professionnel.le.s sont certainement les premiers vers qui on se tourne pour demander « Est-ce que c’est toi qui fais ça? » ou « Tu peux faire ça? » et recevoir une réponse positive.  

Souvent, ces demandes ponctuelles sont plutôt anodines et il est toujours motivant de faire un petit quelque chose de nouveau, surtout pour aider quelqu’un.  

D’autres fois, cependant, ces demandes deviennent des projets qui prennent rapidement de l’ampleur et qui demandent un investissement de temps, d’énergie et de ressources plus important que prévu initialement. Il n’est pas rare que ces projets s’accumulent et que le tout devienne disproportionné par rapport aux responsabilités « habituelles ». Ce genre de situation devient d’autant plus problématique lorsque ces projets spontanés se transforment en tâches « régulières » qui s’ajoutent à leur charge (déjà bien remplie) de travail. Si toutes ces « tâches connexes » deviennent régulières, leur délai de réalisation s’allonge et les tâches deviennent de moins en moins… régulières.  

« En ce moment, j’assume plusieurs rôles qui sont occupés par une – ou plus d’une – personne à temps plein dans d’autres institutions, » raconte un.e professionnel.le « Dans mes tâches, c’est considéré comme un projet secondaire, mais je vois à quel point ces projets sont nécessaires pour l’institution et qu’on ne peut en fait pas se permettre tout ce retard qui se creuse avec nos collègues d’ailleurs. » Le temps manque pour ces projets, et le temps manque pour se former sur ces compétences qui seront un jour ou l’autre la prochaine priorité avec quelques années de retard sur les autres universités au pays. 

Un temps qui manque pour un perfectionnement nécessaire  

Incontestablement, les professionnel.le.s manquent de temps : que ce soit pour leurs tâches régulières, tous les à-côtés, ou le développement de nouvelles compétences. En effet, ces horaires chargés et ces projets spontanés qui sont pourtant si motivants ont également la fâcheuse conséquence de ne pas laisser suffisamment de temps – et d’énergie – pour entreprendre des activités de perfectionnement ou des contributions à leurs professions respectives.  

Les domaines dans lesquels les professionnel.le.s œuvrent se développent très rapidement, notamment en raison de la technologie, et de nombreux besoins émergent : archives numériques, nouvelles tendances en bibliothèque (équipement, mieux-être, ressources, compétences informationnelles), nouveaux équipements spécialisés en laboratoire pour répondre aux tendances de recherche, etc. Le temps manque pour répondre à ces besoins sans laisser tomber les autres tâches qui sont déjà attendues et essentielles. C’est un équilibre qui est de plus en plus difficile à maintenir.

Enfin, c’est surtout un moment entièrement dégagé des tâches habituelles, tel un demi- congé sabbatique ou un congé sabbatique, qui est précieux pour les professionnel.le.s, même s’il est difficile, voire impossible, de se libérer à 100% pour ces périodes de temps. En effet, c’est lors de ces occasions que les professionnel.le.s peuvent suivre des formations et en développer à leur tour pour leurs collègues, entreprendre des projets de recherche dans leur discipline, mettre en place de nouveaux protocoles leur permettant de mettre à jour leurs connaissances et leurs habiletés ou d’en développer de nouvelles.