L’APPUSB veut des conditions de travail équitables

The English version will follow.

L’Association des professeur.e.s et professionnel.le.s de l’Université de Saint-Boniface représente le corps professoral et les professionnel.le.s impliqué.e.s dans les programmes universitaires. Leur nombre varie en fonction des sessions académiques car ils comptent également tous les chargés de cours mais l’APPUSB rassemble une équipe de base d’environ 70 professeur.e.s et professionnel.le.s.

Juin 2024

Premières rencontres

L’administration de l’USB et le comité négociateur de l’APPUSB commencent les rencontres pour négocier une nouvelle convention collective.

31 juillet 2024

Expiration de la convention 2020-2024

Les négociations pour cette convention avaient duré 995 jours, un record au Canada. Les membres fixent un délai d’un an pour obtenir une nouvelle entente.

2024-2025

Plus de vingt rencontres

Les parties se sont rencontrées à une vingtaine de reprise tout au long de l’année.

L’APPUSB demande :

  • un retour à la parité salariale tel qu’en 2015
  • une charge d’enseignement plus équilibrée
  • une revalorisation de la collégialité universitaire

Printemps 2025

Les négociations sont dans l’impasse

Il existe un gouffre entre les propositions de l’administration et les demandes de l’APPUSB sur les salaires et la charge d’enseignement. L’administration refuse même d’entrer en matière en ce qui concerne la collégialité.

20 mai 2025

Vote de mandat de grève

Les membres de l’APPUSB participent massivement à un vote de mandat de grève. Il est adopté à la quasi unanimité. Les membres prennent le temps d’expliquer individuellement pourquoi ils ont voté oui.

été 2025

Le dialogue n’aboutit pas

Les rencontres reprennent mais le gouffre demeure gigantesque – et l’administration refuse toujours d’entrer en matière sur la collégialité universitaire.

23 juillet 2025

Appel à un médiateur

L’USB propose de faire appel à un médiateur indépendant, ce que l’APPUSB accepte.

21-22 août

Médiation indépendante

Un médiateur indépendant vient à l’USB pour aider les parties à trouver une entente.

Le comité de négociations appuyé par les membres de l’APPUSB et le président du SEGM, Kyle Ross.

25 août 2025

La médiation n’a pas donné de résultats concluants

Pendant deux jours et une bonne partie de la nuit, les parties se sont rencontrées dans l’espoir de trouver une entente. Le comité de négociation de l’APPUSB a fait preuve de créativité et n’a ménagé aucun effort pour trouver une solution. L’APPUSB tient également à reconnaître les efforts soutenus du médiateur indépendant qui a compris, nous pensons, le bien fondé de nos revendications. 

Malheureusement et en dépit de tous les efforts déployés par l’APPUSB et le médiateur, les négociations restent dans l’impasse. Les parties sont encore très éloignées l’une de l’autre. 

Aucune nouvelle rencontre à la table des négociations n’est prévue mais le comité de négociation l’APPUSB reste entièrement disponible pour y retourner.

L’APPUSB fait une mise au point sur les ondes de Radio Canada.

Que se passe-t-il maintenant ?

Les membres de l’APPUSB sont déterminés à trouver une entente juste et équitable dans les plus brefs délais à l’impasse actuelle car toute notre mobilisation n’a d’autre objectif que de créer les meilleures conditions d’apprentissage pour les étudiants et de rester fidèles à la mission de l’université.

L’APPUSB appelle tous les membres du public à manifester leur soutien à l’APPUSB et à signifier à l’administration de l’USB l’importance de parvenir à une entente juste et équitable le plus tôt que possible.

12 septembre 2025

Date limite de négociation

L’APPUSB a fixé une date limite au 12 septembre pour obtenir une entente juste ou des progrès significatifs de la part de l’administration de l’USB. Sans de tels progrès, après cette date, elle n’aura pas d’autre choix que de déclencher une grève.

Mieux comprendre les demandes de l’APPUSB

1. Un retour à la parité salariale

L’APPUSB demande un retour à la parité salariale avec leurs homologues de UofW, UofM et de la DSFM dont les membres de l’APPUSB ont bénéficié jusqu’au mois de juillet 2016. Aujourd’hui, ils et elles gagnent environ 20% de moins que leurs homologues. Les propositions de l’administration nous demandent de laisser l’écart se creuser. Cependant, un tel écart rend l’USB moins compétitive et mine ses chances de rétention et de recrutement. Les conditions de travail des professeur.e.s et des professionnel.le.s ont donc un impact direct sur les conditions d’apprentissage des étudiants.

2. Une charge d’enseignement plus équilibrée

Les professeur.e.s enseignent aujourd’hui 18 crédits (6 cours) et certain.e.s professionnel.le.s enseignant.e.s jusqu’à 21 crédits (7 cours). La seule université au Canada imposant une charge d’enseignement plus lourde est Vancouver Island University mais ses professeur.e.s n’ont aucune obligation de recherche. La petite taille de l’USB ne devrait pas être un frein. L’Université de Saint-Anne, elle aussi en situation de francophonie minoritaire en Nouvelle Écosse, demande une charge de 15 crédits (5 cours). L’APPUSB demande une réduction de la charge actuelle car c’est la qualité (préparation, corrections, supervision) et non la quantité qui forge l’excellence en enseignement.

3. Une revalorisation de la collégialité universitaire

Les membres de l’APPUSB considèrent que les professeur.e.s, les professionnel.le.s enseignant.e.s et les étudiant.e.s doivent être plus impliqués dans le mécanismes de prise de décision de toutes les instances de l’université. Des décennies d’austérité économique ont amené les différentes administrations de l’USB à prioriser l’optimisation des ressources, ce qui est un exercice nécessaire. Cependant, cette approche gestionnaire s’est accompagnée d’une gouvernance inspirée d’un monde corporatif assez traditionnel : des décisions qui s’imposent du haut vers le bas, un appel à des consultants et autres firmes d’analyse de tendances et des consultations avec la communauté de l’USB qui se résument à des séances d’information. Il est urgent de revaloriser la collégialité sans quoi l’université perd de vue sa mission principale, l’excellence en recherche et en enseignement. Ce geste est nécessaire pour qu’elle ne se transforme jamais en une institution vide de sens qui se contente de délivrer des diplômes.

La médiation : un espoir de parvenir à une entente

L’administration de l’USB et l’APPUSB ont fait appel à un médiateur indépendant pour parvenir à une entente. Bien que le travail du médiateur n’ait pas force contraignante, il constitue une étape indispensable. Radio Canada et La Liberté revenaient sur les implications d’une telle médiation lorsqu’elle a été annoncée au début de l’été. En effet, les membres de l’APPUSB veulent conclure une entente juste et équitable qui touche à chacune des ses trois principales revendications, y compris la collégialité qui est souvent ignorée comme le souligne un article du Winnipeg Free Press. Seule une telle entente serait capable de garantir les meilleures conditions d’apprentissages pour les étudiants d’aujourd’hui et de demain et de permettre à l’université de rester fidèle à la mission en recherche et en enseignement

L’APPUSB a fixé un délai limite pour ces négociations pour le 12 septembre 2025. Après cette date, si le comité de négociations n’a pas pu conclure une entente de principe ou s’il n’a pas observé des progrès considérables, les membres de l’APPUSB devront exercer de nouveaux moyens de pression. Les membres de l’APPUSB n’auront pas d’autre choix que de devoir déclencher une grève. Toutes et tous sont conscient.e.s de l’impact de ce choix sur les étudiant.e.s, leur famille et l’ensemble de la communauté. Chacun et chacune d’entre nous ont fait ce choix à contrecœur. Mais si nous nous mobilisons ainsi, c’est au nom d’un principe d’équité linguistique, pour assurer à nos étudiants les meilleures conditions d’apprentissage possibles et enfin – et surtout – pour que la communauté francophone puisse jouir d’une université à la hauteur de celles des institutions anglophones. Il en va de l’avenir de la communauté francophone.


APPUSB demands fair working conditions

The Faculty Association of Saint Boniface University (Association des professeur.e.s et professionnel.le.s de l’Université de Saint-Boniface) represents faculty and professionals involved in university programs. Their numbers vary depending on the academic term, as they also include all term-faculty and adjunct faculty, but the APPUSB has a core team of approximately 70 professors and professionals.

June 2024

First meetings

The USB administration and the APPUSB bargaining committee begin meetings to negotiate the terms of a new collective agreement.

31 July 2024

Expiration of the 2020-2024 collective agreement

Negotiations for this agreement lasted 995 days, a record in Canada. APPUSB members set a one-year deadline to reach a new agreement.

2024-2025

Over twenty meetings

The parties met around twenty times throughout the year.

APPUSB demands :

  • a return to the pay parity of 2015 with their counterparts
  • a more balanced teaching load
  • a restoration of university collegiality

Spring 2025

Negotiations reach a standstill

There is a huge gap between the administration’s proposals and the APPUSB’s demands regarding salaries and teaching loads. The administration is even refusing to discuss collegiality.

20 May 2025

Strike mandate vote

APPUSB members participate en masse in a strike mandate vote which is adopted almost unanimously. Members take the time to explain individually why they voted yes.

Summer 2025

The gap remains huge

Meetings are resuming, but the gap remains huge – and the administration still refuses to discuss university collegiality.

23 July 2025

Calls for a mediator

The USB and APPUSB agree to start a mediation process.

21-22 August 2025

Independent mediation

An independent mediator comes to the USB to help the parties reach an agreement.

The bargaining committee supported by APPUSB members and MGEU’s President, Kyle Ross.

August 25, 2025

Mediation did not produce conclusive results

For two days and much of the night, the parties met in the hope of reaching an agreement. The APPUSB negotiating committee was creative and spared no effort to find a solution. The APPUSB also wishes to acknowledge the sustained efforts of the independent mediator, whom we believe understood the validity of our demands.

Unfortunately, despite all efforts deployed by the APPUSB and the mediator, negotiations remain at an impasse. The parties are still very far apart.

No new meeting at the negotiating table is planned, however the APPUSB negotiating committee remains available to return to the table.

APPUSB gives a brief update on CBC Manitoba’s Information Radio.

What happens now?

APPUSB members remain determined to break the current deadlock and to reach a fair and equitable agreement as soon as possible. Mobilization initiatives have no objective other than to create the best learning conditions for students and to remain faithful to the university’s mission.

The APPUSB calls on all members of the public to show their support for APPUSB and to convey to the USB administration the importance of reaching a fair and equitable agreement at the negotiating table.

12 September 2025

Negotiation deadline

The APPUSB has set a deadline of September 12 to reach a fair agreement or see significant progress from the USB administration. Without such progress, after that date, it will have no choice but to call a strike.

Understanding APPUSB’s demands

1. A return to pay parity

The APPUSB is calling for a return to pay parity with their counterparts at UofW, UofM, and DSFM, which APPUSB members enjoyed until July 2016. Today, they earn approximately 20% less than their counterparts. The administration’s proposals so far would only widen that salary gap. However, such working conditions make USB less competitive and undermines its retention and recruitment potential. The working conditions of professors and professionals therefore have a direct impact on students’ learning conditions.

(Average ratios USB/Counterparts of the first and last salary ranks; past collective agreements in green and white; last offer from USB’s admin in blue)

2. A more balanced teaching load

Professors currently teach 18 credits (6 courses) and some teaching faculty handle up to 21 credits (7 courses). Vancouver Island University is the only university in Canada with a heavier teaching load, but its professors have no research obligations. The small size of USB should not be an excuse. The University of Saint Anne, operating in a minority French-language context in Nova Scotia, requires a workload of 15 credits (5 courses). The APPUSB is calling for a reduction in the current workload because it is the quality (preparation, grading, supervision) and not that quantity that forges excellence in teaching.

3. A restoration of academic collegiality

APPUSB members believe that professors, teaching professionals, and students should be more involved in the decision-making process at all levels of the university. Decades of economic austerity have led the various administrations of the USB to prioritize resource optimization, which is a necessary exercise. However, a fairly traditional managerial approach had come along this corporate mindset: top-down decisions, the use of consultants and other trend analysis firms, and consultations which are reduced to mere information sessions. There is an urgent need to restore collegiality, so that the university does not lose sight of its research and teaching mission and so that it never becomes a meaningless institution merely awarding degrees.

Mediation: a chance to reach an agreement

The USB administration and the APPUSB have called in an independent mediator to help them reach an agreement. Although the mediator’s work is not binding, it is an essential step. Radio Canada and La Liberté discussed the implications of such mediation when it was announced at the beginning of the summer. Indeed, APPUSB members want to reach a fair and equitable agreement that addresses each of their three main demands, including collegiality, which is often overlooked, as highlighted in an article in the Winnipeg Free Press. Only such an agreement would be able to guarantee the best learning conditions for today’s and tomorrow’s students and enable the university to remain true to its mission in research and teaching.

The APPUSB has set a deadline for these negotiations of September 12, 2025. After this date, if the negotiating committee has not been able to reach an agreement in principle or has not made significant progress, APPUSB members will have to take job action. APPUSB members will have no choice but to go on strike. Everyone is aware of the impact this decision will have on students, their families, and the entire community. Each and every one of us has made this choice reluctantly. But if we are taking this action, it is in the name of linguistic equity, to ensure the best possible learning conditions for our students and, finally—and above all—so that the Francophone community can enjoy a university that is on par with English-language institutions. The future of the Francophone community is at stake.

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